A la pointe du bic bleu
La feuille reste là, regarde elle ne bouge pas , elle reste bien blanche, juste avant l’avalanche. A la pointe du bic bleu naissent les lettres comme jaillit le feu au bout d’une allumette. Ca y est la pensée tremble, les mots, ils arrivent, ils sont là tous ensemble, maintenant faut que ça rime. Faut jeter l’encre pour ne pas s’échouer ou larguer les amarres mais là, tu fuis la vérité. Faut que ça chante pour oublier un peu les démons qui nous hantent qui nous font prendre feu. On est tous un peu brûlé, on a tous sur la peau des traces de feu maîtrisé ou bien des coup de chalumeau. On a tous envie d’une vie qui soit belle, qui soit grande, on en a tous envie, restons pas là à attendre. A attendre que les choses arrivent, y’en a qui nomme ça le destin, moi j’ai juste un peu faim, j’ai juste l’appétit de vivre. Beaucoup parle de bonheur et la quête de celui-ci occupe pas mal d’heure du lundi au samedi. Mais c’est quoi ce mot trop lourd que je range dans une boite avec le mot amour à sa gauche ou sa droite. Si tu ouvre un dictionnaire, tu trouvera une définition même si elle est pas très claire, malgré des exemples à la con. Cet état de bien être est propre à chacun et chacun a sa définition de ces concepts au fond. Je ne sais pas si c’est l’instinct commun à tous les êtres humains d’avoir envie de demain, d’espérer parfois en vain. C’est vrai que pour tout le monde, y’a des moment ou ça gronde, des moments de cafard, des moments ou on broie du noir. Alors dans ce cas, regarde la lumière au travers de tes volets quand tu te réveilles le matin et lève toi du bon pieds. Et même si la journée a été assez pourrie ça serait dommage de la jeter, y’a forcément un moment ou elle t’a souri !